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manga no kumi

5 février 2009

Je me promène le soir, sous les arbres

Je me promène le soir, sous les arbres effeuillés,

Le vent souffle glacial dans leurs rameaux d’hiver ;

Une brise alanguie, descendue des cieux clairs,

Mélancolique et blanche, agite les forêts.

Je suis sa trace froide, mollement délaissée,

Dans le calme du soir, doucement effacée.

Tel un Ulysse lassé d’un périple sans fin,

Je n’espère plus, ô dieux, la venue du matin.

Tel un fils de la pierre naît des colères de l’onde,

J’ai voulu contempler le sublime du monde,

Embrasser de ma vue la suavité féconde,

Découvrir et combattre des Gorgones immondes.

Mais fruit d’une main maudite par Thémis enhardie,

Je n’ai put ô mes pères, sur terre et sous les cieux,

Que mourir chaque jour, enchaîné par les dieux,

Et m’enfoncer encore dans l’ombre de la nuit.

Oh ! Une fois encore, tel un fugace rêve,

Le soleil éclatant du vesper du vesper rougeâtre,

S’éteint aux confins rouges d’une étendue glacial ;

Voyez ! La nuit s’avance sur les hauteurs glacées,
Entrainant avec elle, la montante marée.
Les flots impétueux de l’océan furieux,
Gravissent sans pitié les montagnes des cieux !
Abattus, ces monts sacrés, vaincus à jamais !
Renversés par une vague amer, ils trépassent,
Victimes de Neptune et puis du temps qui passe ;
Leurs yeux se sont voilés du haut de leur acmé,
Et le complot infâme qui les devait tué,
Ils ne s’en aperçurent qu’une fois trépassé.
Gronde, Tonnerre ! Gronde ! Sois fort comme les jours d’antan !
La terre est retournée de tes accents puissants,
Et les flots mugissants accompagnent tes bruits ;
La terre est recouverte d’une infâme incurie.
Il n’y a sur le monde que le chant silencieux
Des rameurs vigoureux qui frappent l’onde en cadence ;
Et la senteur fugace de ces douces fragrances
Que les anges épanchent de leur vol harmonieux.

Ô immensité liquide ! Surface impassible !
Regardez ! Regardez ! Quel tourment pénible
Vous infligez aux races et aux peuples innocents !
Voulez-vous que les hommes agonisent dans leur sang ?
Voulez-vous voir la perte des races de demain ?
Ô détestables acteurs du destin des humains !
De vos pouvoirs méchants, de votre main cruelle,
Ne pouviez frappez le sort et l’infortune,
Ou l’horloge sonore ou des mortels l’urne ?
Ô misérable ! Le monde se meurt de vos fiels !

Et pourquoi ce carnage, pourquoi cette infamie ?
Pourquoi cette algarade et de sons et de bruits ?
Quoi ? Qu’entends-je ? Eaux limpides, avez-vous bien parlé ?
Êtes-vous assurée de votre entier succès ?
Hier, dites-vous, à l'heure ou diverge le sort,
Vous avez...ô Harpies ! Osez choisir leur mort ?
Peut-on croire aujourd’hui une telle folie ?
Nulle part en ce monde ils n’ont de lieu ou fuir,
Car la terre est un lieu dont ils ne peuvent partir ;
C’est leur demeure sacrée où ils vivent leur vie !
Et nul jusqu’à ce jour n’en put les déloger ;
Ni Moïse qui fendit une mer de sang,
Ni Carthage qui tua une foule d’innocent,
Ni même les fauves d’Afrique au pelage délavé !
Croyez-vous, ô ingrates, passé outre les dieux ;
Enlever des leur champs la semence de la terre,
L’alchimie délicate de toute une vie entière ?
Diantre ! Je vois passer en vous le trouble de vos yeux !
Sachez-le, versatiles rivières, eau gracieuse,
Apprenez de ma voix la vérité rageuse :

Les Atlantes ne sont point sous l’onde de Neptune,

Prisonniers de son joug et de son amertune ;

Leurs âmes vibrent encore à la venue de jour,

Et leurs cœurs courageux de leur affreux séjour,

D’une ardeur sans pareil, éternel et sublime,

Implore le seigneur de la foudre.

Contemplez, ô hommes, les vertus ancestrales !

Aujourd’hui enfermés dans une cangue claustrale,

De vos paroles dévotes implorant votre Dieu,

Vous ne savez plus vivre en contemplant les cieux ;

Ne voyez-vous point dans les astres brillants,

Luire les frontons de nos temples, fiers et éclatants ?

Eole agite les signes de la prospérité,

Les gonfanons se livrent au vent, emblème de paix ;

De douces senteurs d’ambres virevoltent au zéphyr,

Et les hommes saluent le tout puissant empire.

Les naïades gracieuses dansent sous les flots,

Les nymphes attirantes charment les rois des eaux ;

On entend rire au loin les filles de Lesbos,

Compagnes et suivantes de l’ivrogne Morychos.

Que de joies, que d’amour vivent entre ces saints murs !

Il y’a en ces terres tranquille le chant mirifique

De l’oisiveté féconde, de la beauté mystique

Qui défie le voile de la réalité dure.

Et l’oiseau vole, bats de ses ailes d’argent !
Frappe le flot de l’air ses flancs harmonieux,
Glisse dans l’univers sur ses ailerons gracieux !

Voyez, là-haut, par delà le soleil ardent
S’ouvrir le paradis ? Ô terre d’éternité,
Plaine de félicité, ô charmante contrée !

Ô vous que j’aimais sous ma lune natal !

Je rêve encore, je songe au passé qui s’efface,

Aux clepsydres d’airain et puis au temps qui passe…

Ô Chronos, père des dieux, horloger céleste,

Toi dont la main

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30 novembre 2008

DOSSIER ; Alphonse de Lamartine : Plan :

DOSSIER ; Alphonse de Lamartine :

Plan :

-Introduction général (notamment sur le courant artistique dans lequel il s’inscrit, l’époque :

-Biographie rapide de l’auteur

-Œuvres principales

-Conclusion et sur la vie du poète, et sur son œuvre

Introduction très générale :

Enfant de la nature, élevé dans les « âpres montagnes », Lamartine est largement influencé par les paysages bucoliques et romantiques dans lesquelles il trouve un refuge, une inspiration extraordinaire, à la fois désuète et sublime ; maniant les mots avec une dextérité peu commune, le poète compose de nombreux poèmes, églogues, élégies, suppliques, dans un style solennel et magnifique.

A cheval sur deux siècles –bien qu’il n’ai passé que dix ans dans le premier- Lamartine s’inscrit dans le courant romantique de par sa poésie et compose de nombreuses œuvres poétiques et historiques. Parallèlement, le poète œuvre en politique et fut pendant longtemps député. Mais la fortune ne le favorise pas et sa carrière se termine brutalement lors de l’élection présidentielle de 1848.

Mais c’est surtout le courant artistique qui parcourt l’Europe au XIX em siècles qui élève Lamartine au rang de romantique. En effet, c’est à cette époque que le romantisme se développe.

Ce mouvement se développe dans le sillage de

la Révolution

de 1789 dont l'un des acquis a été

la Déclaration

des Droits de l'Homme et du Citoyen.

Le Romantisme est donc un mouvement littéraire qui prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique, en prônant l’expression du « moi ». Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre. Fortement influencé par Victor-Hugo, le romantisme se caractérise par des écrivains et poètes tels que Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine et Jacques Michelet. Du spleen au lyrisme ou à l’élégie, le romantisme prends de multiple formes, et pour précurseur notamment Jean-Jacques Rousseau et Madame de Staël qui commence à s’inquiéter de la vacuité de l’existence, et aura ce qu’on appelle l’angoisse métaphysique, le spleen ; on retrouve également Chateaubriand comme précurseur du romantisme, qui sera aussi influencé par l’Allemagne.

Biographie rapide :

Né à Mâcon le 21 octobre 1790 dans une famille de petite noblesse légitimiste sans grande fortune, Alphonse de Lamartine reçut une éducation soignée chez les jésuites. Il mena sous l'Empire la jeunesse oisive de ces royalistes intransigeants pour qui Napoléon, malgré toute sa gloire, n'était que « ! L’usurpateur !». Une solide éducation classique, le contact avec les réalités de la campagne, des lectures désordonnées mais abondantes, un voyage à Naples en 1811 (au cours duquel il s'éprit de celle qu'il évoqua plus tard dans Graziella) constituaient une formation qui devait lui permettre toutes les ambitions. Mais cette âme rêveuse et mélancolique ne profita guère de

la Restauration

, qui lui accorda pourtant la place enviée de garde du corps du roi Louis XVIII. Ses goûts le portaient davantage vers la littérature que vers les honneurs de la cour. Il se mit à fréquenter les salons, s'essaya à quelques tragédies (Saül, 1818) et composa ses premières élégies.

En 1815, pendant les Cent-Jours, il se réfugia en Savoie. En 1816, alors qu'il était en convalescence à Aix-les-Bains, sur les bords du lac du Bourget, il rencontra celle qui devint l'Elvire du Lac, Julie Charles, une femme mariée avec qui il vécut une idylle intense mais brève, puisque la jeune femme mourut de phtisie l'année suivante.

En 1820, il fit paraître sous le titre de Méditations poétiques des poèmes qui le rendirent bientôt célèbre et qui sont considérés comme la première manifestation du romantisme en France. Ces vers lyriques, évoquant les inquiétudes amoureuses et spirituelles d'une âme tourmentée, correspondaient à la sensibilité d'un public que les auteurs classiques ne satisfaisaient plus.

En menant, parallèlement, une brillante carrière de diplomate en Italie, Lamartine continua d'explorer la même veine lyrique, avec les Nouvelles Méditations (1823),

la Mort

de Socrate (1823) et le Dernier Chant du pèlerinage de Childe Harold (1825), qui est un hommage à Byron. Élu à l'Académie française en 1830 (voir Institut de France), il connut un nouveau succès en publiant ses Harmonies poétiques et religieuses, œuvre d'un lyrisme puissant, qui révélait un poète en pleine possession de son talent.

La révolution de juillet 1830 donna un tour nouveau à sa carrière. Par conviction légitimiste, Lamartine démissionna de son poste pour se lancer dans la politique. Sa production poétique de cette période porte la marque de ses préoccupations politiques (« ! Ode sur les révolutions !», « ! Némésis !»). Après un premier échec à la députation en 1831, il s'embarqua pour un long voyage en Orient (1832-1833), au cours duquel il perdit sa fille unique, Julia (Voyage en Orient, 1835).

À son retour, il fut élu député et, jusqu'en 1848, sa principale préoccupation fut de défendre à

la Chambre

des idées libérales et progressistes. Son activité littéraire, moins intense, se concentrait alors dans le projet d'une vaste épopée qui devait raconter « ! L’histoire de l'âme humaine !». Rédigés dans cette perspective, Jocelyn (1836),

la Chute

d'un ange (1838), et plus tard Recueillements poétiques (1839), firent de lui le chantre d'un « ! Christianisme libéral et social !».

Soucieux de l'avenir de

la France

, il publia, en 1847, une Histoire des Girondins, écrite à l'usage du peuple et destinée à lui donner « ! Une haute leçon de moralité révolutionnaire, propre à l'instruire et à le contenir à la veille d'une révolution !» (Voir Révolution française). L'intérêt que suscita l'ouvrage lui valut, en 1848, d'être ministre du nouveau gouvernement républicain. Toutefois, son échec face à Louis Napoléon Bonaparte à l'élection présidentielle, puis le coup d'État de 1851 mirent un point final à sa carrière politique.

Il ne fut plus, dès lors, qu'un homme de lettres contraint, en raison de ses dettes importantes, à un travail forcé. Il publia à cette époque des récits qui sont autant d'épisodes autobiographiques idéalisés (Confidences, contenant l'épisode célèbre de Graziella, 1849; Raphaël, 1849; Nouvelles Confidences, 1851), de nombreuses compilations historiques (Histoire de

la Restauration

, 1851!; Histoire des Constituants, 1853!; Histoire de

la Turquie

, 1853-1854; Histoire de

la Russie

, 1855), des sommes littéraires (Cours familier de littérature, 1856-1869) et s'occupa surtout de la réédition de ses œuvres complètes (Œuvres complètes en 41 volumes, 1849-1850).

On trouve çà et là quelques poèmes inspirés (« Le Désert !», « !

La Vigne

et

la Maison

!»), des romans intéressants qui montrent un Lamartine romancier des humbles (Geneviève, histoire d'une servante et le Tailleur de pierres de Saint-Point, 1851), mais dans l'ensemble, le souffle de ses débuts manque à ces textes, dont l'écriture est motivée davantage par le besoin d'argent que par l'inspiration. Alphonse de Lamartine mourut le 28 février 1869, dans un oubli presque total et après avoir vendu peu à peu tous ses biens.

-Œuvres principales :

Lamartine… A peine le mot est-il prononcé que les oreilles frémissent, les regards pétillent, chacun s’entends, il s’agit du fameux poète, de l’amoureux des lacs, de l’homme élégiaque lassé de tout même te l’espérance qui désire un asile d’un jour aux vallons de son enfance. Tout un chacun connaît ce grand homme méconnue cependant ; curieuse aporie en effet ! Son nom est sur toutes les bouches, son cœur est absent de leurs paroles. On ne connaît de lui que les bords déchirés d’un lac, les coteaux charmants d’un vallon.

Pourtant, Lamartine ne fut pas que poète ; il exerça son intelligence et dans la politique, et dans l’histoire. De sorte que de 1851 à 1855 il écrivit successivement

-Histoire de la Restauration en huit volumes (1851),

-Histoire des Constituants (1853),

-Histoire de la Turquie (1853-1854),

-Histoire de la Russie (1855).

Outre ces ouvrages historiques, il composa tout au long de sa vie des poèmes passionnés et fervents dont les plus connus sont Le Lac et le Vallon. Réunissant ses œuvres éparses en plusieurs ouvrages, il publie les méditations poétiques en 1820, puis les nouvelles méditation poétiques en 1823, les odes politiques et autres œuvres majestueuses et sublimes. Lamartine incarne, avec sa poésie, un lyrisme passionné et empreint de la magnificence de la nature ; nous le constatons bien avec ce poème :

Le Lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Elle se tut : nos yeux se rencontrèrent;
Des mots entrecoupés se perdaient dans les airs;
Et dans un long transport nos âmes s’envolèrent
Dans un autre univers.

Nous ne pûmes parler; nos âmes affaiblies
Succombaient sous le poids de leur félicité;
Nos cœurs battaient ensemble, et nos bouches unies
Disaient : Éternité !

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêts obscures !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

{Les deux strophes en roses sont les strophes initiales que Lamartine avait écrites qu’il a effacé par la suite}

On retrouve ici tous les éléments de la poésie Lamartinienne, un cadre naturel, mélancolique et majestueux, une nature personnifiée, vivante, et une supplique émouvante, un appel désespéré provoqué par une constatation désastreuse qui émeut Lamartine jusqu’à l’inspiration. Car c’est d’une écriture folle, quasi systématique que le poète compose ; tant de sentiments se pressent en lui qu’il ne peut s’empêcher de les écrire pour calmer la furieuse « folie » qui s’est inoculée en lui.

Conclusion sur la vie de Lamartine et de son œuvre :

Enfant de la nature, marqué par les âpres montagnes et par le siècle dans lequel il vit, Lamartine mena une vie hasardeuse, vivant au crochet de la fortune ; tout au long de sa vie, il fut un révolté, une révolutionnaire, un poète romantique dans l’âme. C’était un de ces hommes libertins qui veulent forcer le destin, c’était un homme sublime et grand, un homme que la vie n’a pas épargné, poète, historien, politicien, il fut, dans tout ces domaines, un homme talentueux face à l’adversité qui renversa nombre d’âmes par la force de ses mots.

30 novembre 2008

Ce dimanche 30 Novembre 2008, Cher monsieur, Il

Ce dimanche 30 Novembre 2008,

Cher monsieur,

Il est tard, aujourd’hui, le soleil a fini sa carrière et revêtu son manteau vespéral. Animé d’une folle ardeur, j’œuvre encore, moi qui n’ai que dix-sept ans, dix-sept longues années d’existence dans un monde matérialiste qui ne me comble guère plus. Mes rêves se sont brisés, les uns après les autres, une infâme déréliction s’est emparée de mon âme et, malgré ma souffrance, ma peur, mon épuisement, d’une main tremblante et hésitante, j’ai épanché sur quelques feuilles vierges la rage et l’amertune qui me ronge. Habitant des sombres contrées du nord, dans le pays de l’éternel pluie, dans ces contrées lointaines où il pleut dans mon cœur comme il pleut sur les toits, j’ai vécu une fois encore mon sombre passé. Je l’ai vécu, je l’ai expié. A travers les quelques mots que j’ose vous proposer, à travers cette nouvelle écrite d’une main malhabile, je dresse le portrait de mon âme. Car je suis cette Lycoris dont parle le texte, je suis ce « crépuscule», cette fleur de la nuit. Je me suis brisé face à la vie, contre ses rochers noirs et coupants. Et cependant, je souris encore, malgré les ravages qu’a subis mon esprit. Lycoris est le crépuscule, le crépuscule qui conduit vers la nuit, la nuit vers un jour nouveau. Ce jour nouveau est mon rêve, le dernier de mes espoirs, la plus grande de mes folies, la plus folles de mes présomptions ; car je désire plus que tout proposer ce texte, MON texte –quelle sottise !- à vos éditions, à votre personne immense. Parce que mon expérience, celle de la mort, celle du désespoir et de la solitude n’est pas la mienne seule. Dans un monde où le pouvoir d’achat baisse, où la spiritualité se fait de plus en plus absente, des hommes souffrent. Et par ce court récit, sibyllin, je l’avoue, je désire plus que tout montrer que malgré les souffrances, les peines qu’endurent chaque cœur, l’espoir perdure encore. Ce sabre que brandis Lycoris, qu’avec elle je lève pour le plonger dans mon cœur, n’est que le glaive de la vie, de la purification ; ainsi je souris, parce que je me transcende, au contact de ce métal ardent que je sens en moi. La solitude, la haine, tout ces sentiments détestables sont encore en moi, je les sens, j’en souffre, mais tel Sénèque, je ne passe pas outre, je passe.
Mais je ne suis qu’un fou, un sot qui a la folie des grandeurs ; j’aspire à ce qui me dépasse, à ce qui n’est point de mon monde, mais j’espère et chante encore. Il ne m’est pas permis d’abandonner, pas à présent que l’aube à déversé sur moi un rayon de lumière.
J’ai dix-sept ans, me semble-t-il, j’ai pour nom Matthieu Capron, et mon humble habitation a ses fondations à Lille même.
Il n’y a plus qu’un rêve, qu’un songe fugace, qui illumine mes jours.
Je vous en prie, je vous en supplie à genoux, ne le dédaignez pas.

Avec mes plus sincères salutations, et mon respect le plus profond.

Matthieu Capron, alias Illandir

PS : Je laisse, à tout hasard, mon adresse, mon téléphone et mon adresse électronique, bien que j’aie peu d’espoir. Peut-être suis-je plus fou que je ne le pense, quoiqu’il en soit, je laisse aussi à votre disposition le début d’un livre qui me tient à cœur, Enaël ou de l’art de vivre, un livre qui se veut didactif, sans présomption, un ode à la vie.

Adresse : 98 rue Hippolyte Lefebvre, 59000, Lille.
Téléphone : 03.20.31.04.97
Adresse électronique : matt8959@hotmail.fr

9 septembre 2008

Watashi no yume

Konachan_com_20__2039074_20ikeda_yasuhiro_20school_uniform_20schoolgirl_20skyQu'est donc que mon rêve? oui, qu'est-ce donc que mon rêve, ma chimère, ma douce illusion aussi fragile qu'une statue de verre prête à se briser en mille morceau? Est-ce donc une utopie burlesque ? Est-ce donc un idéal farfelue ? Quoi! Une aspiration divine? Un désir d'élévation céleste? Quoi! Une tentative désespérer de s'élever vers les cieux, des les visiter de fond en comble, d'en percer tout les secrets et que sé-je encore? Comment, Je n'y suis point encore? Alors serait-ce de vivre sur cette basse terre, les yeux fermés sur les malheurs du monde, tranquille et oisif, cultivant mon petit jardin et ne me souciant de celui du voisin, ravagé par les cigales? Encore moins me réponds ma conscience! Voilà qui est bien étrange; j'ai cherché, fouillé, fureté partout où mon nez j'ai put mettre et aucune trouvaille ne vient récompenser mes recherches! Pas le moindre bout d'ossement, de crâne blanchi, de pavé romain ou d'amphore grec: Rien ! Strictement rien! Ô vanité des vanités, tout n'est que vanité! Est-ce donc là l'enseignement que je dois tirer de mes vaines gesticulations, de mes futiles plaintes et et de mes stupides paroles? Est-ce donc là tout ce que les Dieux ont à me dire? Et bien! Alors ce ne sont pas des Dieux! Ce sont des imposteurs, le fruit de ma fertile imagination et ma folle espérance; ils n'existent que par l'esprit des hommes depuis des millénaires et ne servent à rien si ce n'est tromper leur âme, la corrompre et finalement la détruire. Ô Dieux cruel vous ne me capturerez point dans vos rêts malicieux! Je saurais vous échapper et enfin, je serai libéré de votre joug infame, cruels oppresseurs; Allons! Disparaissez de ma vue: vous n'êtes que fange et sable mouvant; je ne veux plus me noyer en vous ni m'enfoncer davantage en votre infect matière. Allez! Partez! Enfuyez-vous! Votre existence n'est plus, illusoirs tyrans! Partez, partez tant qu'encore vous le pouvez, car vient le jour où l'homme dressera son poing mutin vers votre mont sacré et brisera les chaînes qui iniquement le maintiennent sous votre joug; allez! Fuyez, volez vers d'autres horizons pauvres fous, ou brisez-vous à jamais! Car si les hommes ne trouvent rien sur la terre, ils tourneront leur regard vers le ciel.

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